Merveilles

Publié le par L'Ombre

On en trouve, des merveilles, dans la Revue encyclopédique de 1892. En premier lieu, il y a bien sûr l’article de G.-Albert Aurier sur les Symbolistes, où l’on défend pour la première fois dans une publication de ce type et de cette audience des peintres comme Gauguin ou Van Gogh, mais aussi des oubliés comme Émile Bernard, Sérusier:

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Une étude biographique sur Rimbaud par Charles Maurras, qui se montre d’un manque de perspicacité rare (d’un autre côté, venant de Maurras, à quoi fallait-il s’attendre ?) : « Sa légende eut de l’intérêt tant que l’on put douter s’il était mort ou vif : je ne crois pas qu’elle demeure. Il a collaboré à toutes sortes d’œuvres : finalement il n’a rien fait. Il ne nous laisse rien que de très beaux vers de jeunesse, une poignée d’anecdotes baudelairiennes, le souvenir d’une influence qui demeura presque anonyme et qui s’efface chaque jour devant des tendances nouvelles ; au demeurant, le deuil d’un magnifique génie avorté. »

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Les essais photographiques de Marey sur la décomposition du mouvement :

Revue-encyclop--dique.1892-02.jpgDes caricatures, politiques ou autres :

Revue-encyclop--dique.1892-03.jpgDes expériences de suspension de nouveaux-nés par les bras qui feraient frémir d’horreur aujourd’hui mais qui passaient à l’époque pour la preuve évidente de notre ascendance simiesque :
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Des animaux en tous genres :

Revue-encyclop--dique.1892-04.jpgDe stupéfiantes inventions, comme ce grimpe-escalier automatique à l’usage des dames, qui prouve que le Derby © n’est pas une invention moderne !

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En bref, l’époque fin-de-siècle dans son intégralité, condensée dans une revue.

Publié dans Acquis

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R
Bon image d'un monte escalier!
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P
Rimbaud écrit, il me semble que c'est dans la lettre du voyant que la forme chez Baudelaire est mesquine, mais qu'il le considère comme un vrai Dieu. <br /> Pour les classements vous avez raison, c'est absurde d'établir des podiums puisqu'on sait déjà que Proust et Rimbaud vont truster les 1ères places. Ceci dit, il faut avouer que Rimbaud est difficile et hermétique mais vous qui aimez Jarry, j'imagine que cela vous enchante plutôt.
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L
L'hermétisme de Rimbaud est évidemment ce qui me plaît le plus chez lui! Ce sont ses vers qui me donnent parfois l'impression d'être trop habités par autre chose que lui - et pas dans le sens d'une dépossession positive du voyant, mais dans le sens d'un plagiat ou d'un pastiche involontaire de tout ce qu'il a pu lire et qui le déborde, malgré sa volonté de l'ironiser. Je ne sais pas si je suis clair...Au fait et pour changer de sujet, très joli top musical 2007 sur votre blog, des choses que je ne connaissais pas à côté de musiciens favoris, je vais écouter tout cela!
P
Dire d'Emile Bernard et Paul Sérusier qu'ils sont oubliés, c'est quand même aller un peu vite. "Financièrement peu rentables et médiatiquement invisibles" serait malheureusement plus juste...
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L
C'est effectivement ce que je voulais dire: quand les grands musées leur feront des retrospectives individuelles fréquentes, attirant autant les foules et qu'on aura cessé de les considérer comme des sous-fifre de l'école de Pont-Aven, ce sera une bonne chose!
P
Rimbaud est cependant supérieur à Baudelaire et Hugo, un pur génie qui fut salué comme il se doit par Fénéon, Mallarmé ou Paul Valéry. Son oeuvre a opéré un bouleversement total de la mise en forme poétique. Il est très certainement le plus grand poète français et Maurras en bon réactionnaire ne pouvait bien entendu pas saisir cette nouveuté qu'apportait Rimbaud.
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L
Supérieur à Baudelaire, je n'irais pas jusque là (Baudelaire est quand même sacrément plus lucide, et je ne vois personne qui égale la finesse des jeux phoniques de ses vers) - Hugo pourquoi pas? De toute manière, je préfère éviter les classements. J'ai eu pas mal de difficultés à accepter la valeur de Rimbaud un temps, je la saisis mieux maintenant mais tout ce qu'il a écrit ne me convainc pas...
I
heureusement pour les bébés que seule Zoë crut le docteur Robinson...
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L
Pour les jeux de mots pourris aussi, on sort!